dimanche 29 novembre 2009

Un soldat de la Wehrmacht, témoin de la défaite française

Extraits de la Correspondance de Hans Scholl avec ses parents
Hans et Sophie Scholl, Lettres et carnets, 2008, 366 p.

A ses parents. Cantonnement,
6 juin 1940

[...] Les nôtres pensent que la guerre sera terminée en août. Je ne le crois pas, même si les Français se conduisent en amateurs. Le nombre de prisonniers que l'on voit défiler chaque jour devant nous est vraiment effrayant [...].

Le 12 juin 1940

Nous avons dû avancer contre toute attente. Nous avons eu fort à faire. Les combats autour de Soissons ont fait beaucoup de blessés. La nuit dernière, nous étions censés installer un hôpital de campagne à Reims, mais il semble que les Français aient depuis repris la ville. D'ici peu, cependant, ils l'auront de nouveau évacuée. Je ne comprends pas la guerre des Français. [...]
Très affectueusement à vous,
Votre Hans

Questions

1. Quel est la nature de ce document ? (Discours, lettre à un parent, courrier officiel, journal intime, mémoires, roman, poème, essai, tableau, dessin, photographie, etc.).

2. Qui en est l'auteur et quelle est sa situation au moment où il le réalise ?Aidez-vous du site de la Fondation de la France Libre.

3. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique celui-ci s'insère-t-il ?

4. D'après l'auteur, quelle est la situation de l'armée française ? Justifiez votre réponse.

5. Expliquez la dernière phrase du texte "Je ne comprends pas la guerre des Français".

6. Quel est le parcours de l'auteur après 1940 ? Aidez-vous du site chemins de memoire.


Réponses aux questions par Henri Block, 3E :

1)- Les deux documents sont des lettres qu'il envoie à ses parents.

2)- L'auteur de ces lettres est Hans School,Lorsque qu'il envoie ces lettres il se trouve sur le front au combat.

3)- Ces documents ont été réalisés en juin 1940 lors de le bataille de France (10 mai 1940 au 22 juin à l'armistice).

4)-D'après l'auteur l'armée française se trouve dans une situation difficile « elle se conduit comme un amateur ».

5)- Hans school ne comprend pas pourquoi les Français continue a se battre alors que l'armée française est en déroute et que les troupes française sont désorganisées

6)Hans School quitte le Wehrmacht pour rejoindre le mouvement résistant de la Rose blanche.


La défaite vécue par une institutrice retraitée

Extraits
Berthe Auroy, Jours de guerre, Ma vie sous l'Occupation, Bayard, 2008.

«Moulins occupé, mercredi 19 juin.

Un flot ininterrompu de tanks, de chars, de canons, de camions, de motocyclettes défilent avec un bruit d'enfer et à une vitesse prodigieuse. Un grand nombre de chars sont recouverts d'oriflammes rouges à croix gammée. Les soldats qui les montent se redressent fièrement, bras croisés en farouches vainqueurs. D'autres, magnanimes, jettent en souriant des paquets de chocolat (des chocolats pillés dans nos boutiques) aux gamins stupéfaits. La foule chuchote, chote, mais tout bas, car devant cette force déchaînée qui s'étale dans la rue, on éprouve déjà la contrainte du vaincu. Et, sans interruption, ce torrent de fer s'écoule. Combien d'heures encore durera ce défilé triomphal ? Je viens de prendre conscience de la défaite de notre pauvre pays. Je me sens comme écrasée par tous ces chars de combat.
»

Questions :

1. Quel est la nature de ce document ? (Discours, lettre à un parent, courrier officiel, journal intime, mémoires, roman, poème, essai, tableau, dessin, photographie, etc.). Pour vous aider vous pouvez consulter le site de l'Institut d'Histoire du temps présent.

2. Qui en est l'auteur et quelle est sa situation au moment où il le réalise ?

3. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique celui-ci s'insère-t-il ?

4. Comment l'auteur vit-il la situation ? Justifiez votre réponse.


Réponses :

par Kévin Ramier et Sébastien Lamiot, 3B

1) Ce document est un extrait d'un journal intime que Berthe Auroy, institutrice, a tenu pendant la guerre. Elle y raconte tout ce qui se passe pendant l'occupation allemande.

2) L'auteur de cet extrait de journal intime est une institutrice retraitée du nom de Berthe Auroy. Elle se trouve à Chartres dans la zone envahie par l'armée allemande (occupée à partir du 22 juin 1940). Elle nous raconte la vie pendant cette période, elle écrit ses mémoires sur des cahiers d'écoles.

3) Ce document a été réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle transcrit ses idées et ses souvenirs sur des cahiers d'écoles pendant l'occupation allemande (à partir de 1940). Elle se trouve alors dans la zone envahie à Chartres,

4) Berthe Auroy vit très mal l'occupation allemande, elle se sent outragée par les soldats allemands: « je me sens comme écrasée par tous ces chars de combats. » dit-elle en parlant des allemands.


Le témoignage d'un soldat français, Aimé Teisseire

Les FFL ont souvent tendance à occulter les combats de juin 1940. Il est vrai que des unités se sont débandées. Mais d'autres ont magnifiquement combattu. Lors de la retraite, je m'étais promis, si je n'étais pas tué ou blessé, de rejoindre n'importe quel régiment ou unité se battant encore si le mien déposait les armes. Ceci n'a pas été le cas; mon régiment, le 6e Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais, s'est comporté héroïquement jusqu'à l'ordre de reddition générale du groupement Dubuisson parvenu vers minuit dans la nuit du 21 au 22 juin. Le soir du 20, il avait perdu approximativement 51 officiers et 2400 sous-officiers et hommes de troupe tués, blessés ou disparus. Tout le corps d'armée colonial s'est très bien comporté.


Extrait du témoignage rédigé le 14 avril 2002 par Aimé Teisseire dans le cadre de l'enquête nationale sur les anciens FFL menée par un organisme de recherche commun au CNRS et à l'université Paul Valéry de Montpellier.


Questions
:

1. Quel est la nature de ce document ? (Discours, lettre à un parent, courrier officiel, journal intime, mémoires, roman, poème, essai, tableau, dessin, photographie, etc.)

2. Qui en est l'auteur et quelle est sa situation au moment où il le réalise ? A l'aide du site de "Vive la Résistance", précisez son parcours jusqu'en 1940.

3. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique celui-ci s'insère-t-il ?

4. Qui sont les FFL ? Aidez-vous du glossaire du site de la Fondation du Général de Gaulle.

D'après l'auteur, pourquoi ces derniers ont-ils "souvent tendance à occulter les combats de juin 1940" ?

5. Quel est le but de l'auteur à travers ce témoignage ? En vous appuyant sur sa biographie, précisez le parcours de l'auteur après le 22 juin 1940.

Réponses :

par Valentin Duverger, 3E

1) Ce texte est un extrait de témoignage.


2) C'est Aimé Teisseire qui le rédige le 14 avril 2002 à l'occasion de l'enquête nationale sur les anciens FFL menée au CNRS et à l'université Paul Valérie de Montpellier. Aimé Teisseire s'engage dans l'infanterie coloniale en 1934, il participe à la Campagne de France de mai-juin 1940 où il figure dans le 6ème Régiment, un Régiment mixte sénégalais.


3) Ce témoignage a été réalisé le 14 avril 2002 dans le cadre de l'enquête sur les anciens FFL réalisée par un organisme de recherche commun au CNRS et à l'université Paul Valérie de Montpellier.


4) Les FFL (Force Françaises Libres) sont formées pas Charles de Gaulle au court de l'année 1940. Ils rassemblent d'après certaines estimations jusqu'à 53 000 combattant jusqu'en 1943, formés de diverses troupes comme des troupes rapatriées de Norvège et de l'armée du Levant, rejointes par quelques soldats et civils (tels les pêcheurs de l'île de Sein), une marine, les Forces navales françaises libres (FNFL), et une aviation, les Forces aériennes françaises libres (FAFL).


5) Son but et de redonner espoir et d'appeler à la résistance en se battant jusqu'à la mort.

La défaite vécue par un haut fonctionnaire républicain

Extraits du Journal (Chartres, 14-18 Juin 1940)
Jean Moulin, Premier combat, Les Éditions de Minuit, 1999, 169 p.

15 heures 30

Paris est pris ! La nouvelle nous est apportée par les réfugiés. Pour notre secteur, je n'ai aucune précision sur l'avance allemande depuis la communication du Colonel commandant la subdivision.

Le téléphone est coupé depuis plusieurs jours avec Dreux et le service d'estafettes de gendarmerie que j'avais organisé pour y suppléer a été interrompu hier soir sur ordre du commandant, en raison de la violence des bombardements.

[...] Dans la voiture qui nous emmène tristement, personne ne dit mot, mais chacun de nous a les mêmes pensées.

Ainsi, c'est fini ! Les Boches vont entrer dans le département sans que leur soit opposée d'autre défense que celle de quelques éléments en contact qui se replient.

[...] Il est dix-neuf heures environ. Dans la cour de la préfecture, j'ai la désagréable surprise de voir tout mon personnel entassé dans des camions et prêt au départ. J'avais donné des ordres formels pour que chacun restât à son poste Furieux, je somme mes gens de descendre et j'enjoins à chacun de reprendre son poste, jusqu'à nouvel ordre.

Je ne reconnais plus mon personnel. Quelques femmes sont dans un état effroyable.

Des hommes qui, hier encore, refusaient de descendre dans les caves pendant le bombardement pour travailler à mes côtés, sont saisis par la peur. Tel ancien combattant de 14, réputé courageux, qui, il y a quelques heures à peine, était volontaire pour une mission dangereuse, a complètement perdu le contrôle de lui-même.

Le vent de panique qui les avait jusqu'ici épargnés a maintenant soufflé sur eux. Les nerfs sont à bout. Chacun n'a qu'un but : Fuir.

17 juin. 3 heures du matin

Un bruit continu de camions avec, par intervalle, le roulement caractéristique des chenilles des chars d'assaut, viennent me tirer de mon sommeil. Le bruit persistant, je descends dans le jardin d'où l'on domine le boulevard Sainte-Foy. Dans la nuit, les véhicules lourds et les tanks défilent sans arrêt, venant du nord. Le cortège se prolonge indéfiniment : amis ou ennemis?

[...] Je crie à ces soldats dont je ne distingue dans l'obscurité que la silhouette imprécise : «Français ou allemands?» «Français!» me répondent plusieurs voix. «Que faites-vous?» Ajoutai-je. «On fout le camp...» Je reste là dans le noir, tant que dure le défilé. C'est ensuite le passage pénible, poignant de l'infanterie. Ils avancent par groupes, par files, exténués, sans un mot.

[...] «Ah! Si on avait fait une contre-offensive sérieuse, tous les gars auraient fait leur devoir, jusqu'au bout... Mais, maintenant, il est bien tard et je crois bien que tout est foutu... On est crevé! » J'essaie de leur remonter le moral, de leur dire qu'ils se referont derrière la Loire et qu'on tiendra... «Puissiez-vous dire vrai», me répondent-ils.

Ce sont les derniers soldats français libres que je devais voir avant de longs mois.

Le 17 juin, entre 8 et 9 heures du matin, les premiers soldats de la Wehrmacht entrent dans Chartres et des officiers allemands prennent alors contact avec Jean Moulin.

Questions :

1. Quel est la nature de ce document ? (Discours, lettre à un parent, courrier officiel, journal intime, mémoires, roman, poème, essai, tableau, dessin, photographie, etc.)

2. Qui en est l'auteur et quelle est sa situation au moment où il le réalise ? A l'aide du site de la fondation de la France Libre, précisez son parcours et sa fonction en 1940.

3. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique celui-ci s'insère-t-il ?

4. D'après ce témoignage, quelles sont les réactions de la population face à la progression de la Wehrmacht France ? Classez vos réponses (l'auteur, le personnel de la préfecture, les soldats français) en précisant les raisons.

Réponses :

Par Maeina Cranney, 3E

1) La nature de ce document est un courrier officiel.

2) L'auteur de ce texte est Jean Moulin, et il est préfet de Chartres quand il là réaliser. C'est le plus jeune préfet de France, en 1940 il tente de se suicider.

3) Ce document à était réalisé le 17 juin 1940 à 3h du matin,il s'insère dans le contexte historique de la seconde guerre mondiale.

4) D'après ce témoignage, les réactions de la population face à la progression de la Wehrmacht France sont que les gens fuient face à l'avancée allemande: extrait de texte: - « On fout le camp... ».

Réponses par Chemel Melissa, 3E :

1/La nature de ce document est un courrier officiel.


2/ L'auteur de ce texte est Jean Moulin.


Sa situation au moment ou il le réalise est qu'il est préfet de Chartes, son parcours est qu'il est le plus jeune préfet de France puis préfet de Rodez puis préfet de Chartes puis il tente de suicider.


3/ Ce document a été réalisé le 17 juin 1940 à 3 heures du matin. Ce contexte historique s'insère dans la deuxième guerre mondiale.


4/ D'après ce témoignage, les réactions de la population face a la progression de la Wehrmacht

France sont qu'ils fuient face à l'avancée allemande, extrait de texte: « on fout le camps »...

L'offensive allemande de mai 1940 : débâcle de l'armée française et exode des populations devant l'avancée de la Wehrmacht

Le 10 mai 1940, les armées allemandes envahissent les Pays-Bas, la Belgique, et le Luxembourg, pays neutres, et envahissent la France. Traversant le massif des Ardennes, mal défendu car jugé impénétrable, les blindés allemands opèrent une percée, prennent à revers l'aile gauche de l'armée française et le corps expéditionnaire britannique et les encerclent à Dunkerque. Après quelques semaines de combat, l'armée française est submergée ; les première unités de la Wehrmacht atteignent Paris, déclarée ville ouverte le 14 juin 1940. Les populations civiles fuient vers le sud : c'est l'exode.




Rétrospective du 18 juin : 1940 - 1944

retrouver ce média sur www.ina.fr


1. Regardez attentivement le documentaire "Rétrospective 18 juin : 1940 - 1944".

2. Etablissez à partir des images et du commentaire une chronologie précise (jour/mois/année) des évènements évoqués par le documentaire entre 1940 et 1944 (du début de la résistance française à la Libération de la France).
Vous pouvez vous aider de la chronologie proposée sur le site de la fondation France Libre.

3. A partir des images et du commentaire, expliquez ou justifiez la sélection opérée (Pourquoi avoir choisi tel ou tel évènement ? Pourquoi sont-ils si importants dans l’histoire de la Résistance française ?)

4. Le commentateur évoque la fondation d'une armée par de Gaulle, a quoi fait-il référence ? expliquez et datez...

5. Le commentaire et les images évoquent la croix de Lorraine...Menez une recherche afin de montrer quand et pourquoi ce symbole est devenu celui de la France libre et de la Résistance française.

Illustrez votre recherche par des images (drapeau de la France libre par exemple) ou photographies. N'oubliez pas de citer vos sources !

mercredi 18 novembre 2009

Appel du 22 juin 1940

L'appel du 18 juin 1940, dont aucun enregistrement n'a été conservé et qui a été peu entendu, répondait au discours de Philippe Pétain annonçant la demande d'armistice. L'appel du 22 juin est le second prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres (BBC). Les conditions désastreuses pour la France de l'armistice franco-allemand signé ce même jour à Rethondes sont désormais connues avec précision.

L'Appel du 18 juin a fait l'objet d'une proposition de l'Ina et de la BBC d'inscription au registre "Mémoire du Monde" de l'UNESCO sous la forme de quatre documents clés de l'événement : le manuscrit du texte de l'Appel radiodiffusé du 18 juin, l'enregistrement radiophonique de l'Appel du 22 juin, le manuscrit de l'affiche du 3 août et l'affiche elle-même.

source



Date de diffusion
22-06-1940

Titre Collection
British Broadcasting Corporation

Résumé
Enregistrement intégral de l'appel du général Charles de Gaulle à la radio de Londres, le 22 juin 1940.

Société de programme
British Broadcasting Corporation

Forme ou genre
Radio

Le texte de l'Appel du 18 juin 1940

Discours du Général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940. Cet appel n'a pas été enregistré.

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un
jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. »
Source

Questionnaire

1. D’où le général de Gaulle lance-t-il l’Appel du 18 juin ? Pourquoi ?

De Gaulle lance son Appel de Londres par radio (BBC) car il a quitté la France qui est à moitié envahie par les Allemands.

Quel est le contexte politique qui précède l’Appel ?

Le gouvernement de Pétain vient d’être formé après la démission de Paul Reynaud (16 juin 1940). Pétain devenu chef du gouvernement (ou président du Conseil) a prononcé le 17 juin 1940 un discours à la radio française dans lequel il annonce qu’il signera un armistice avec le Reich allemand (22 juin 1940).

2. Selon lui, quels sont encore les atouts de la France pour poursuivre le combat ?

Pour de Gaulle la France a des atouts nombreux : elle dispose d’un vaste Empire colonial, d’un allié encore en guerre (le Royaume-Uni), ainsi que du soutien de l’industrie des Etats-Unis (qui rentrera finalement dans le conflit le 8 décembre 1941).

3. Dans quel but le général de Gaulle lance-t-il cet appel ?

L’Appel a pour but immédiat de rassembler derrière lui les Français présents sur le territoire britanniques et plus largement de pousser les Français à la résistance à l’ennemi (« pour que la flamme de la résistance française » ne s’éteigne pas, lignes 21-22). Il demande aux Français, officiers et soldats, mais aussi ingénieurs et ouvriers spécialisés dans l’armement à la rejoindre à Londres (lignes 17-20).