dimanche 13 décembre 2009

Le bombardement aérien d’Issoudun

L'Indre vit la défaite de juin 1940 essentiellement par les bombardements allemands, dont le plus meurtrier a lieu à Issoudun le 19 juin, et par la retraite des trois armées françaises du Centre qui se replient vers le Massif Central en livrant de brefs combats de retardement au passage des rivières, en particulier sur le Cher (à Chabris, le 20 juin) et sur l’Indre (à Chatillon-sur-Indre et à Clion du 21 au 23 juin) ; elles abandonnent un important matériel qui se mêle à celui des réfugiés de l’exode. Le 23 juin Châteauroux est occupée et, le 25 juin, au moment de l’entrée en vigueur de l’armistice signé le 22, les troupes allemandes atteignent une ligne La Châtre-Montmorillon ; elles évacuent Châteauroux et le département le 30 juin.

Source : Conseil Général de L’Indre, Archives départementales de l’Indre, Itinéraire dans les Années Noires, Indre 1940-1944, Archives en Bas-Berry, N°3, 1994-1995, 119 p.

A. Saulnier (employé de mairie à Issoudun) fait le récit du bombardement d’Issoudun le 19 juin 1940 vers 8h30. Il souligna que pour les Issoldunois, l'attaque fut "un coup de foudre". Le raid se déroula en trois phases. la première vague, composée d'une quinzaine de bombardiers précédés par des avions de chasse, atteignit la ville vers 8h30 du matin. Pendant toute l'après-midi, les avions survolèrent et mitraillèrent la cité, la troisième raid ayant eu lieu vers 17h30.


« Cependant venant de l’Est, une escadrille composée de quinze avions survolait bientôt la ville dans un fracas terrible, semant sur son passage la mort et la dévastation. Tandis que crépitaient les mitrailleuses, les bombes éclataient de tous côtés, faisant de nombreuses victimes. Plus de cent morts, des blessés qu’on n’a pu dénombrer exactement, une soixantaine de maisons complètement détruites ou sérieusement endommagées, tel fut le bilan de ce bombardement qui plongea notre chère cité dans la désolation ». Le lendemain, le député François Chasseigne « s’était porté au devant des Allemands et leur avait déclaré que, dans Issoudun, ville ouverte, et où le drapeau blanc flottait sur tous les monuments publics, il ne leur serait opposé aucune résistance » ; les premiers éléments allemands entrèrent dans la ville vers 20h30 le même soir.

D’autres villes de l’Indre furent bombardées les 19 et 20 juin 1940, notamment Le Blanc, Saint-Gaultier, La Châtre, Aigurande, Sarzay, Saint-Denis-de-Jouhet, Levroux, Châteauroux, Déols, Argenton-sur-Creuse.


Questions :


1. Qui est l'auteur du document et quelle est sa situation au moment où il le réalise ?

2. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique s'insère-t-il ?

3. Quelle est la nature de ce document ?

4. Décrivez les étapes du bombardement d'Issoudun par les Allemands le 19 juin 1940.

5. Relevez quelques mots ou expressions qui témoignent de l'horreur du bombardement tout particulièrement pour la population civile.

6. Quel est le bilan humain et matériel du bombardement d'Issoudun ?



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire