"Depuis le début de l'offensive allemande, le 10 mai, 2 millions de civils belges et 8 millions de Français originaires du Nord, des Ardennes au Pas-de-Calais, de la Région parisienne, de la Normandie, de l'Orléanais et de la Touraine, abandonnant tout ou partie de leurs biens, se sont jetés sur les routes en direction du Sud. A pied, à bicyclette ou bien entassés dans des voitures, des autobus et des charrettes, ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. (...). Dans le flot chaotique de la débâcle générale, circulent les colonnes hétéroclites de soldats désemparés. L'ampleur du désastre échappe encore aux habitants de Châbris, de Selles-sur-Cher, de Saint-Aignan qui voient passer chaque jour des milliers de réfugiés. Ceux-ci se répandent dans les villages et les villes de l'Indre ou poursuivent leur route vers les départements voisins : Creuse, Haute-Vienne, Corrèze, Dordogne.
Le 17 juin, le maréchal Pétain, chef du gouvernement depuis la veille s'adresse à la Nation pour annoncer qu'il faut cesser le combat.
Le 19 juin, un arrêté de la préfecture de l'Indre enjoint aux réfugiés de demeurer sur place; mais la plupart de ceux auxquels ils s'adressent sont déjà partis.
Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés.
Déjà désespérés, les combats en cours perdent leur sens; les troupes françaises au contact de l'ennemi se replient à une cadence accélérée; les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd.
Quelques unités, cependant, résistent héroïquement à l'avance allemande : le général Frère, qui se bat sur le Cher, envoie un officier d'ordonnance à Louis Deschizeaux pour lui faire part de son intention de poursuivre le combat dans Châteauroux, bien que la ville, comme toutes celles de plus de 30 000 habitants, ait été déclarée ville ouverte.
Le 19 juin, l'aspirant Jullien, chef du détachement auto de la 19e Infanterie composée de Bretons, qui a reçu la veille l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du Corps d'Armée, installe quelques éléments d'artillerie sur la rive gauche du Cher, prenant en enfilade le pont de Châbris. A 22 heures, alors que les dernière troupes motorisées le franchissent, les Allemands sont à Romorantin, à 14 kilomètres.
Le lendemain, de 7 heures à 14h30, le détachement Jullien défend l'approche du pont et de la ville, avant de se replier.
La population locale ne semble pas apprécier ces barouds d'honneur et n'est guère désireuse de faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile depuis la demande d'armistice : à Châteauroux, elle dispose des draps blancs sur les toits pour éviter les bombardements ; au Blanc, les anciens combattants désamorcent les mines qui doivent faire sauter le pont, commandant un des passages de la Creuse.
C'est dans cette confusion totale que les troupes allemandes du hauptman (capitaine) Stadelmayer occupent Châteauroux, le 23 juin, faisant prisonnier les 6000 hommes de la garnison.
Deux jours plus tard, à l'entrée en vigueur de l'armistice, l'avance extrême atteintes par les unités de la Wehrmacht passe par une ligne joignant La Châtre et Montmorillon dans la Vienne.
Les Allemands, cependant, doivent bientôt se replier au delà de la Ligne de démarcation (le 30 juin), matérialisée au nord du département de l'Indre par le Cher."
Le 17 juin, le maréchal Pétain, chef du gouvernement depuis la veille s'adresse à la Nation pour annoncer qu'il faut cesser le combat.
Le 19 juin, un arrêté de la préfecture de l'Indre enjoint aux réfugiés de demeurer sur place; mais la plupart de ceux auxquels ils s'adressent sont déjà partis.
Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés.
Déjà désespérés, les combats en cours perdent leur sens; les troupes françaises au contact de l'ennemi se replient à une cadence accélérée; les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd.
Quelques unités, cependant, résistent héroïquement à l'avance allemande : le général Frère, qui se bat sur le Cher, envoie un officier d'ordonnance à Louis Deschizeaux pour lui faire part de son intention de poursuivre le combat dans Châteauroux, bien que la ville, comme toutes celles de plus de 30 000 habitants, ait été déclarée ville ouverte.
Le 19 juin, l'aspirant Jullien, chef du détachement auto de la 19e Infanterie composée de Bretons, qui a reçu la veille l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du Corps d'Armée, installe quelques éléments d'artillerie sur la rive gauche du Cher, prenant en enfilade le pont de Châbris. A 22 heures, alors que les dernière troupes motorisées le franchissent, les Allemands sont à Romorantin, à 14 kilomètres.
Le lendemain, de 7 heures à 14h30, le détachement Jullien défend l'approche du pont et de la ville, avant de se replier.
La population locale ne semble pas apprécier ces barouds d'honneur et n'est guère désireuse de faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile depuis la demande d'armistice : à Châteauroux, elle dispose des draps blancs sur les toits pour éviter les bombardements ; au Blanc, les anciens combattants désamorcent les mines qui doivent faire sauter le pont, commandant un des passages de la Creuse.
C'est dans cette confusion totale que les troupes allemandes du hauptman (capitaine) Stadelmayer occupent Châteauroux, le 23 juin, faisant prisonnier les 6000 hommes de la garnison.
Deux jours plus tard, à l'entrée en vigueur de l'armistice, l'avance extrême atteintes par les unités de la Wehrmacht passe par une ligne joignant La Châtre et Montmorillon dans la Vienne.
Les Allemands, cependant, doivent bientôt se replier au delà de la Ligne de démarcation (le 30 juin), matérialisée au nord du département de l'Indre par le Cher."
Source : Jouanneau M., L'organisation de la Résistance dans l'Indre. Juin 1940- juin 1944., Versailles, 1975, p37-40.
Questions :
1. Présentez le document (auteur, nature, date).
2. Présentez le contexte.
3. Face à cette situation, quelles sont les réactions des soldats de l'armée française dans l'Indre entre le 5 et le 23 juin ?
4. Quelles sont les réactions des populations civiles dans l'Indre ?
Réponses :
Par Laura Favereau, 3B
Question n°1 :
le document est un extrait de l'ouvrage :l'organisation de la Résistance dans l'Indre de 1940 à 1944 de M . Jouanneau écrit en 1975.
Question n°2:
Questions :
1. Présentez le document (auteur, nature, date).
2. Présentez le contexte.
3. Face à cette situation, quelles sont les réactions des soldats de l'armée française dans l'Indre entre le 5 et le 23 juin ?
4. Quelles sont les réactions des populations civiles dans l'Indre ?
Réponses :
Par Laura Favereau, 3B
Question n°1 :
le document est un extrait de l'ouvrage :l'organisation de la Résistance dans l'Indre de 1940 à 1944 de M . Jouanneau écrit en 1975.
Question n°2:
Nous sommes en 1940, le 10 mai 2 millions de Belges et de Français ont déjà fuient vers le sud.
Le maréchal Pétain annonce qu'il faut cesser la guerre,le moral quant à lui est au plus bas. En certain endroit les soldats abandonnent les champs de batailles ou leurs armes. Les bombardements de l'aviation Italienne sur les routes et dans les villes : « -Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés. »
Question n°3:
Tout d'abord la population Française décide de partir(« -ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. » des zones bombardés par les Allemands malgré l'arrêté de la préfecture de l'Indre du 19 juin 1940 demandant aux populations de ne pas partir et ce malgré les bombardements Italiens sur Issoudun ,Levroux,Valencay et Châteauroux ( 19 et 20 juin 1940),
les combats perdent leurs sens,le désespoir se ressent infiniment , les soldats abandonnent peu à peu le combat « les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd. »
Certains français résistent encore comme l'aspirant Julien qui a reçu l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du corps d'armée prenant en enfilade le pont de Chabris le lendemain ils gardent toujours l'entrée du pont de 7h a 14h30 puis se replient,la population qu'en a elle n' apprécie pas les barouds d'honneur et ne désire pas faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile pétain ayant signé un armistice a Châteauroux, le 23 juin 1940 les troupes Allemandes du hauptman stadlemayer occupent Châteauroux faisant 6000 milles prisonnier de la garnison
question n°4:
la population civile est effrayé par cette situation est c'est pour cela qu'ils partent des villes pour aller vers le sud « abandonnant tout ou partie de leurs biens » ne suivant pas l'arrêté de la préfecture de l'Indre(19 juin 1940) puis désespérés ils posent des drapeaux blancs sur leurs toit pour ne pas être bombardés".
Le maréchal Pétain annonce qu'il faut cesser la guerre,le moral quant à lui est au plus bas. En certain endroit les soldats abandonnent les champs de batailles ou leurs armes. Les bombardements de l'aviation Italienne sur les routes et dans les villes : « -Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés. »
Question n°3:
Tout d'abord la population Française décide de partir(« -ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. » des zones bombardés par les Allemands malgré l'arrêté de la préfecture de l'Indre du 19 juin 1940 demandant aux populations de ne pas partir et ce malgré les bombardements Italiens sur Issoudun ,Levroux,Valencay et Châteauroux ( 19 et 20 juin 1940),
les combats perdent leurs sens,le désespoir se ressent infiniment , les soldats abandonnent peu à peu le combat « les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd. »
Certains français résistent encore comme l'aspirant Julien qui a reçu l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du corps d'armée prenant en enfilade le pont de Chabris le lendemain ils gardent toujours l'entrée du pont de 7h a 14h30 puis se replient,la population qu'en a elle n' apprécie pas les barouds d'honneur et ne désire pas faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile pétain ayant signé un armistice a Châteauroux, le 23 juin 1940 les troupes Allemandes du hauptman stadlemayer occupent Châteauroux faisant 6000 milles prisonnier de la garnison
question n°4:
la population civile est effrayé par cette situation est c'est pour cela qu'ils partent des villes pour aller vers le sud « abandonnant tout ou partie de leurs biens » ne suivant pas l'arrêté de la préfecture de l'Indre(19 juin 1940) puis désespérés ils posent des drapeaux blancs sur leurs toit pour ne pas être bombardés".
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